Mieux gérer la prise de parole en public

Vous vous préparez depuis des jours, vous connaissez votre sujet par cœur, pourtant, vous doutez plus que jamais car vous appréhendez cette prise de parole en public. Cela vous semble irréalisable… Vous souffrez sûrement de glossophobie.

Si vous avez déjà ressenti cette boule dans le ventre à l’idée de parler devant une foule, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul.

Olá, ici le Dr Joy, et dans cet article, j’explore en détail l’utilisation de méthodes douces pour devenir un orateur détendu.

1. La glossophobie ou la peur de prendre la parole en public

Souvent appelée glossophobie, du grec ancien « glôssa » (langue) et « phobos » (peur, effroi), cette angoisse se révèle être l’une des plus répandues (19% des phobies).

Cette peur ne toucherait pas moins de 75% d’entre nous, si c’est votre cas, sachez déjà que vous n’êtes pas seul.

2. Pourquoi avons-nous peur de prendre la parole en public ?

Il s’agit souvent d’un condensé d’autres peurs comme par exemple :

  • La peur de l’échec, qui joue souvent un rôle majeur. On craint de ne pas répondre aux attentes de l’audience, de faire des erreurs ou de perdre le contrôle de la situation, ce qui peut engendrer une anxiété paralysante.
  • La peur du jugement et du rejet. S’exposer devant un public potentiellement critique peut générer des sentiments d’insécurité.
  • La peur d’être au centre de l’attention (anxiété sociale), combinée à la pression de performer devant les autres, peut également causer un stress intense.

Reconnaître ces différentes sources de peur est un premier pas important vers la gestion de l’anxiété liée à la prise de parole en public. En identifiant ces peurs et en adoptant des stratégies pour les surmonter, chacun peut progresser vers une prise de parole plus confiante et efficace.

3. Les symptômes de la peur de prise de parole en public

La glossophobie peut déclencher une cascade de symptômes physiques et émotionnels, allant de l’anxiété anticipatoire aux tremblements, en passant par la bouche sèche et les troubles gastro-intestinaux. Ces réactions peuvent être si intenses qu’elles perturbent même le sommeil de ceux qui en souffrent, entraînant des difficultés d’endormissement et des réveils fréquents la nuit précédant un discours. En plus des manifestations physiques, la glossophobie peut aussi engendrer des pensées négatives et une auto-dépréciation chez les individus, qui redoutent le jugement des autres et doutent de leurs propres compétences. Parfois, cette peur peut devenir si accablante qu’elle pousse les personnes concernées à éviter activement les situations de prise de parole en public.

4. Les bénéfices de la prise de parole en public

Pourtant, parler en public offre une multitude de bénéfices qu’il serait dommage de ne pas saisir. Voici les résultats d’une étude menée sur 1000 personnes.

Les avantages sont nombreux, tant sur le plan personnel que professionnel. Beaucoup constatent une augmentation de la confiance en soi et de leur leadership après avoir relevé ce défi. De plus, cette expérience renforce le sentiment d’autonomie et encourage la prise de risques dans d’autres domaines de la vie.

Sur le plan professionnel, parler en public ouvre des portes et favorise le réseautage, facilitant ainsi l’avancement de carrière et l’accès à des postes de direction. Enfin, cette pratique permet un développement continu des compétences, notamment en matière de communication, d’écoute et de pensée critique, comme le souligne une étude menée par Toastmasters International.

5. Faciliter la prise de parole en public avec les thérapies brèves

La bonne nouvelle est qu’il est tout à fait possible de travailler sur la peur de prendre la parole en public, voire même de la surmonter complètement grâce à différentes approches thérapeutiques.

I. La sophrologie

C’est une méthode de relaxation et de visualisation qui agit à plusieurs niveaux :

Sur le plan mental, elle aide à rationaliser les pensées anxiogènes et à éviter les scénarios catastrophes, favorisant des pensées positives.

Au niveau de la respiration, elle favorise le calme et améliore l’élocution.

En travaillant sur la posture, elle renforce la confiance en soi.

La sophrologie permet de cultiver un sentiment de calme intérieur propice à une communication fluide et détendue devant un public.

II. L’hypnose

C’est une approche thérapeutique qui utilise un état modifié de conscience pour travailler sur les symptômes liés à la prise de parole en public. Elle permet d’induire une relaxation profonde où des suggestions positives renforcent la confiance en soi et la maîtrise de la parole en public. L’hypnose peut atténuer le stress, l’anxiété, les blocages émotionnels et les troubles du langage, en reprogrammant l’esprit avec des pensées positives.

III. L’EMDR

C’est une méthode thérapeutique visant à traiter les traumatismes et les expériences passées pouvant causer du stress et de l’anxiété lors de la prise de parole en public. En utilisant des mouvements oculaires l’EMDR aide à retraiter les souvenirs perturbateurs et à les désensibiliser émotionnellement, réduisant ainsi les réactions de stress et les blocages émotionnels associés à la prise de parole en public.

IV. L’EFT

Il combine des éléments de l’acupuncture et de la psychologie pour soulager les symptômes émotionnels et physiques liés à la prise de parole en public. En tapotant sur des points spécifiques du corps tout en se concentrant sur les pensées et les émotions négatives, l’EFT aide à réduire l’intensité de ces sentiments, libérant ainsi les blocages émotionnels et favorisant un état de calme et de confiance.

Il est ainsi tout à fait possible de se sentir plus à l’aise lors de la prise de parole en public, et il existe des outils pour y parvenir. Certains thérapeutes combinent plusieurs approches pour maximiser les chances de succès, comme Claire Colson qui utilise l’hypnose, la sophrologie et l’EFT, et Béatrice De Possesse qui se concentre sur l’EMDR et l’EFT.

 

Beijinhos !

 

Sources :

Sabine Vandebroek et l’étude toastmasters international

Medoucine

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